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Honte et douleur

Ces femmes qui restent dans l'ombre..
Ces femmes qui se taisent et qui se cachent par honte...
Ces femmes qui Vivent dans la peur...
Le sol et moi violons la mort
Je suis par terre, il est debout
J'ai mal aux reins, je me dévore
Le bout des doigts, je suis à bout
Mais à genoux, c'est incertain
De respirer, je vais crever
Il y a un homme, un assassin
Il y a un homme que j'ai aimé

Dieu a créé les hommes et les loups.
Il est devenu loup, est-ce moi la coupable? Ai-je mérité les coups qui brise mon corps un peu plus chaque jour ?
J'ai appris à ne plus crier, à ne plus pleurer, à ne plus lutter.

Fermer les yeux et m'évanouir
Ouvrir mes yeux et contempler :
Ma vie est passée à mourir
Oh ! On est mieux les yeux fermés.

Je sais qu'il frappera encore plus fort.
Il déverse sa haine par des insultes, des hurlements, des crachats…
Je manque d'air mais je me tais, je tais ma peur qui est devenue ma compagne, je lèche mes plaies en silence.

Mon corps à lui, mon cœur a froid
Ecoeurée vive et démolie
J'ai faim, j'ai mal, j'ai plus que ça
Je suis écorchée dans ma vie
Couvert de lui, mon corps blessé
Stigmatisé, appelle à l'aide
Appelle au viol, comme il disait
Avant, après que je ne cède.

Comme une supplique, comme une prière, moi qui suis à genoux haletante, hésitante, chancelante, les mains jointes par ces cordes qui m’enserrent, je lui demande de me rendre cet amour, esclave de ce sentiment qui m’enchaîne à lui, un amour qui a pris les couleurs de l’enfer.
Je suis à terre il tire un peu plus chaque jour sur cette corde, il ressert le nœud. Ma raison est sans raison pour tendre encore vers lui mes mains tremblantes dans l’espoir qu’il y dépose un baiser sur ces blessures, triste illusion d’une étreinte infinie.

Encore en sang, toujours en pleurs
Je veux m'enfuir, quitter ma vie
Encore en vie, j'ai eu si peur
Je veux mourir mais pas par lui
Je veux, je veux être égoïste
Penser à moi et puis à quoi ?
Je veux, je veux je ne sais quoi

Statue de chair au regard froid, je rampe vers lui, demande à nouveau de me laisser me relever, je sens une lanière de cuir brûler ma chair, je courbe le dos, juste un souffle, pas un cri, je te demande encore une fois, une dernière fois, de me laisser me mettre debout.

Fermer les yeux et se tuer
Ouvrir les yeux et accepter
De vivre un peu, continuer…




"Ça fait 4 ans mais j'oublie pas
J' m'endors avec ça, j'me lève avec ça
Ça fait mal
Comprend que j'puisse plus donner du cœur
j'avais trop peur qu'il me tue, trop peur qu'il me tue
Comprend que j'puisse plus donner du cœur

Diams"

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