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Mon tout premier cadeau de Noël...

Mon tout premier cadeau de Noël...

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Jean Albert Richard


Premium (World), Runkel

Mon tout premier cadeau de Noël...

C'était le 25 décembre 1947.

L'industrie du jouet était encore bien loin de ce qu'elle est devenue depuis. Beaucoup de choses étaient encore fabriquées artisanalement , souvent à domicile, dans le Jura: chaque pièce était confectionnée avec soin et amour. Il n'y avait pas non plus de marchés de Noël, du moins pas à Paris, mais seulement des stands saisonniers sur un trottoir ou sous la porte-cochère d'une maison.
Comme le racontait ma mère, mon père était un jour revenu à la maison très fier avec un paquet sous le bras qui contenait ce petit traîneau.Le 25 décembre, on m'a montré le traîneau (j'avais un mois et demi) et mon père a toujours été persuadé que j'avais souri, ce que ma mère contestait avec véhémence: ce n'était qu'une impression, j'étais beaucoup trop petit pour me rendre compte... Comme il n'y avait pas d'autre témoin, je ne puis rien dire de plus. Quoi qu'il en soit, le traîneau a trôné soixante ans dans la bibliothèque de mon père, devant les volumes de "la conquête de l'Angleterre par les Normands" de l'historien Augustin Thierry. Aujourd'hui, tout cela est à Runkel.

Joyeuses fêtes à toutes et à tous!

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Mein allererstes Weihnachtsgeschenk...

Es war am 25. Dezember 1947.

Die Spielzeugindustrie war bei weitem nicht, was sie mittlerweile geworden ist.
Vieles war noch Heim- und Handarbeit im französischen Jura, jedes Stück wurde mit Liebe und Sorgfalt angefertigt.
Es gab auch keinen Weihnachtsmarkt, zumindest in Paris nicht, sondern einfache Stände am Bürgersteig oder unter
dem Eingangstor eines Wohnhauses.
Wie meine Mutter erzählte, kam mein Vater eines Tages
ganz stolz nach Hause mit einem kleinen Päckchen unter dem Arm. Drin war dieser kleine Schlitten.
Am 25. Dezember wurde mir der Schlitten gezeigt (ich war erst anderthalb Monat jung...), und mein Vater ist
überzeugt gewesen, daß ich dabei gelächelt habe, was meine Mutter wiederum immer heftig bestritten hat: es wäre reine Einbildung, ich war sowieso noch zu klein um
es wahrzunehmen.
Da die Angelegenheit nicht offiziell protokolliert wurde, kann ich auch nicht mehr dazu sagen.
Auf jeden Fall thronte der kleine Schlitten fast sechzig Jahre lang im Bücherschrank meines Vaters, vorne, bei den Bänden der "Eroberung Englands durch die Normannen" vom französichen Historiker Augustin Thierry.
Nun ist alles in Runkel.

Frohes Fest allerseits.

http://fr.youtube.com/watch?v=7ovajJaHR0Q

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