Nature morte au tiroir ouvert

Nature morte au tiroir ouvert

Ce travail est né du désir de témoigner, de porter paroles et images pour rendre compte de la souffrance animale broyée à la moulinette des amuse-gueules des sociétés dites développées. Souillure et destruction de la beauté et de l’ordre du monde digérés par le commerce macrophage de nos appétits consuméristes. Ces visions translatent l’univers poétique de l’idée de nature des impressionnistes à celle, meurtrie et assassinée, dans nos congélateurs, nos assiettes et sous le fracas de nos mâchoires voraces. Les textes assument la fonction de diffraction de l’image. Ils sont fauteurs de trouble et pagaillent les époques et les regards. La lecture des photographies, sous- tendue par les réminiscences de l’œuvre impressionniste, propose une contre-épreuve destinée à provoquer, choquer, réveiller, sensibiliser, alerter. Au pire, à faire sourire, au mieux, à écœurer.