"G" comme Grieg (Edvard Hagerup)

"G" comme Grieg (Edvard Hagerup)

Me revoici pour ma seconde participation à l’exercice de la semaine.
Edvard Grieg (1843-1907) compte naturellement au nombre de mes favoris.
Nous avons visité deux fois sa maison et sa propriété de Troldhaugen, dans la banlieue Sud de Bergen. Cela remonte à une trentaine d’années.

Il y repose en compagnie de son épouse Nina dans une sépulture taillée dans le rocher.

C’était pour nous un peu comme un pèlerinage obligé…

Très tôt, nous avons pris l’habitude de ne pas rapporter de nos voyages de ces bibelots qui ne sont rien d’autre que des nids à poussière, mais plutôt des objets, livres ou disques, en rapport avec la culture des pays visités. Ainsi, en 1970, de retour du Cap Nord, j’ai fait l’emplette à Oslo de l’intégrale de ses pièces lyriques pour piano, une collection de charmantes miniatures:
En France, à l’époque, on n’en connaissait que quelques unes- Je revois encore le douanier quand nous sommes rentrés en France. C’était la grande mode de la pornographie scandinave, et trois jeunes célibataires revenant de là-haut remplissaient toutes les conditions pour éveiller des soupçons. “-Griègue? Ce ne sont pas des disques interdits, au moins?” Heureusement, le mot piano figurait sur les pochettes…
Entretemps, on les trouve toutes, et dans plusieurs versions sur Youtube, et d’autres sites analogues. Il suffit de taper le mot de recherché “pièces lyriques”, ou “lyric pieces”, ou encore “lyrische Stücke”

Au début des années 1980, le choix d’enregistrements s’était encore considérablement élargi, et de nouveau de passage en Norvège, j’ai pu “faire le plein”. Edvard Grieg avait entrepris un projet ambitieux d’opéra national qui n’a jamais abouti. Si Rossini pouvait bâcler un opéra en l’espace de quelques nuits, et s’il n’a fallu que quelques semaines à Richard Wagner pour composer son “Vaisseau fantôme”, le compositeur norvégien, plutôt de santé fragile, avait besoin de bien davantage de temps: le plus grand nombre de ses oeuvres est de proportions modesties, excepté un remarquable concerto pour piano et orchestre. D’ “Olav Tryggvason”, il n’est resté que trios esquisses que voici:

https://www.youtube.com/watch?v=Um9qkokWLEY

J’ai dû aller les chercher là où on pouvait seulement les trouver: aujourd’hui, si d’aventure un internaute de Papouasie ou de la Terre de Feu s’intéresse à ces choses-là, il n’en est éloigné que de quelques clics…

Exercice photographique n° 167, “la lettre G”.