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Jean Albert Richard


Premium (World), Runkel

11 Rue des Innocents

Unweit vom rechten Ufer der Seine gab es schon im V. Jahrhundert die kleine Kirche Notre-Dame-des-Bois, die vermutlich um 885-886 von den Normannen zerstört wurde.
An der gleichen Stelle wurde im XI. Jahrhundert die neue Kirche Sainte Opportune erbaut: wie es damals üblich war, gab es auch einen Friedhof
drum herum, der später Cimetière des innocents genannt wurde.
Deshalb heißt eine kleine Straße heute noch Rue des Innocents.
Der Friedhof wurde im Laufe der Zeit immer größer, und überfüllt, im XIV. Jahrhundert war der Erdboden dort bereits um zwei Meter höher als sonstwo in der Umgebung. Unter diesen Arkaden wurden beim Ausbruch von Epidemien, Pest und dergleichen, die Leichen einfach aufeinandergestapelt. Der Verwesungsgeruch war so stark, daß das
Lebensmittel in diesem Viertel innerhalb von wenigen Tagen schlecht wurde.
Dieser Zustand, der eigentlich keiner war, dauerte Jahrhunderte an.
Erst im Jahre 1785 kam man auf die Idee, sämtliche Überreste nach stillgelegten Bergwerken in Montrouge, südlich von der Hauptstadt,
herüber zu transportieren.
Der Transport erfolgte nachts in geschlossenen Wagen unter der Begleitung von Geistlichen und einem Chor, der unterwegs Psalmen
sang.
Es war der Ursprung der heutigen Pariser Katakomben, wo inzwischen
Gebeine aus 17 Friedhöfen, und rund 300 Kirchen, Abteien, und sonstigen Kongregationen liegen.
Aufgenommen im Oktober 2006.

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Non loin de la rive droite de la Seine se trouvait dès le Vème siècle la petite église Notre-Dame-des-Bois, qui a probablement été détruite par les Normands vers 885-886. Au même endroit, on construisit au XIème siècle la nouvelle église Sainte Opportune: comme il était d'usage à l'époque, elle était aussi entourée d'un cimetière, que l'on nomma plus tard cimetière des Innocents. C'est pourquoi une petite rue s'appelle encore aujourd'hui rue des Innocents. Au fil du temps, le cimetière devint
de plus en plus grand, et surchargé: au XIVème siècle, le niveau du sol y était déjà plus haut de deux mètres que partout ailleurs dans le quartier.
Quand une épidémie de peste ou autre se déclarait, on empilait purement et simplement les cadavres sous ces arcades: l'odeur de décomposition était si intense que les produits alimentaires n'étaient plus consommables au bout de seulement quelques jours dans les environs.
Cette situation, qui en fait n'en était pas une, dura pendant des siècles.
C'est seulement en l'an 1785 qu'on eut l'idée d'évacuer tous les restes
pour les placer dans des carrières désaffectées à Montrouge, au Sud de la capitale. Le transport s'effectuait de nuit dans des voitures fermées: le cortège était accompagné d'ecclésiastiques et d'un choeur qui chantait des psaumes en cours de route.
C'est l'origine des actuelles catacombes de Paris, où reposent entretemps les ossements provenant de 17 cimetières et environ 300 églises, abbayes et autres congrégations.
Photo prise en octobre 2006.

6 Rue de la Ferronnerie
6 Rue de la Ferronnerie
Jean Albert Richard

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