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Epave du Présidente Viera

Epave du Présidente Viera

17 401 35

SYLDERO


Premium (World), île d'Oléron

Epave du Présidente Viera

Ujuc samedi en n/b
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"Présidente Viera" qui s'est échoué entre Saint-Trojan et Grand Village dans la nuit du 18 au 19 novembre 1916. Découverte...

Tempête sur Oléron et navire en détresse !
Nous sommes dans la nuit du 18 au 19 novembre 1916, en plein coeur de la Première Guerre mondiale. Tôt le matin, le cargo "Presidente Viera", originaire de Montevideo en Uruguay, parvient à traverser le blocus allemand et navigue alors au large de l'île d'Oléron. En provenance de New York, le bateau à vapeur de 3 000 tonnes qui transporte du tabac, des vêtements et du matériel de guerre doit acheminer sa précieuse cargaison jusqu'au port de Bordeaux. A quelques milles d'Oléron, alors qu'il est victime d'une avarie, le navire est pris dans la tourmente d'une violente tempête. Les vents du sud-ouest soufflent particulièrement fort et les efforts du capitaine et de son équipage restent vains. Très vite, le bateau s'échoue sur la plage, s'enfonce dans le sable et se brise en deux.
Immédiatement, les secours s'organisent et les sauveteurs en mer du poste de Saint Trojan viennent en aide aux 25 naufragés. Ils mettent en place un "va-et-vient" avec un seul canot de sauvetage entre le navire en détresse et la plage. Après de longues heures d'effort, ils parviennent à ramener sains et saufs les marins sur la terre ferme. Il s'en suit d'importants travaux de renflouement qui seront effectués par les prisonniers allemands détenus au camp d'internement du Château-d'Oléron, sous l'égide de la Compagnie française des travaux sous-marins.
Le "Présidente-Viera" restera caché dans le sable pendant 70 ans !
C'est seulement en 1987 que l'épave est apparue comme par enchantement. Peu de temps après le naufrage, le sable avait complètement recouvert la carcasse du cargo si bien qu'il sombra très vite dans l'oubli. L'épave est restée bien cachée dans le sable pendant plus de 70 ans avant de refaire surface ! Aujourd'hui, la vieille coque en acier plus que centenaire est envahie d'une colonie de moules que les pêcheurs à pied viennent ramasser à marée basse. Pour certains, il s'agit d'un vulgaire tas de ferraille qui fait tache dans le décor, au mieux un point de repère sur la plage, tandis que d'autres y voient un vestige à part entière de l'histoire de Saint-Trojan-les-Bains. Quoi qu'il en soit, dans quelques dizaines d'années le temps aura raison de l'épave qui disparaîtra à tout jamais !

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