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Jean Albert Richard


Premium (World), Runkel

Julio Jiménez

La photo a été prise durant la dernière étape du Tour de France 1965: elle est différente de celles prises le même jour parce que le coureur n'a pas suivi la ligne idéale dans ce virage ,comme tous ceux pour qui chaque seconde comptait. Le résultat de cette étape importait peu pour Julio Jiménez, il lui suffisait de rentrer à Paris sain et sauf après avoir remporté son premier trophée du meilleur grimpeur (il devait récidiver en 1966 et 1967), s'affirmant ainsi comme le digne successeur de Federico Bahamontes, l'Aigle de Tolède, qui avait dominé la décennie précédente, s'arrêtant parfois au sommet d'un col pour déguster une glace quand l'écart avec ses adversaires était suffisant.
On notera que l'actuel maillot distinctif blanc à pois rouges n'existait pas encore.
Je n'ai pas connu Julio Jiménez personnellement, mais j'ai longtemps roulé avec le cuissard qu'il portait quand il a gagné la Polymultipliée de Chanteloup en 1967. Nous avions couru en lever de rideau, et avions naturellement assisté ensuite à la course des professionnels, puisque nous étions sur place. À la fin de l'épreuve, un ami cycliste est allé traîner au quartier des coureurs où il est parvenu à subtiliser le cuissard abandonné après usage pendant que les lauréats se rafraîchissaient pour monter sur le podium.
Comme il était trop petit pour mon ami, c'est moi qui en ai profité: encore un objet à photographier si je retombe dessus un jour...

Diapositive scannée.

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